Carnet de route

C'est le mois du blanc à Saoubiste (mais aussi du bleu).

Sortie :  Ski de randonnée du 08/01/2022

Le 09/01/2022 par Fred B

Ça partait pourtant plutôt moyen à Louvie. Mis à part Sylvain qui était alléché par les huitres, les autres étaient plutôt motivés par le café en attendant que le ciel s’assèche un peu. Après un accueil toujours aussi « jovial », nous prenons la direction quand même de Pont de Camps en se disant que l’éclaircie est surement là-haut, vu qu’elle n’est pas en bas. Au parking, je me croirais « jour de marché, où on croise toujours du monde connu et on rencontre de nouvelles personnes, c’est sympa !

Quoiqu’il en soit, après quelques discussions sur la météo et les connaissances pas (encore) croisées, il est temps de commencer à aller skier et c’est, skis à la voiture, que nous démarrons (oui, mon bon monsieur, oui ma bonne dame !).

La forêt est raide et peu enneigée mais globalement ça passe à la montée, c’est toujours ça de pris. A la descente, cela ne sera pas la même histoire, mais ça, on le sait tous.

A partir du Pont, c’est bien mieux (et d’ailleurs c’est là que nous déchausserons à la descente pour finir pédibus). L’épaisseur est là. Par contre, question type de neige, exit la poudreuse froide de jeudi et bienvenue la poudreuse humide des Pyrénées. L’éclaircie n’est toujours pas là en arrivant à la cabane est c’est mouillé à l’intérieur comme à l’extérieur que nous entamons la montée du premier mur à gauche pour aller vers la crête de Saoubiste. Les petits canyons, et autres croupes s’enchainent alors qu’on ne voit presque que le bout des spatules. Les conversions se font au gré des butées sur des congères ou des pentes qui se raidissent sans qu’on ne puisse le prévoir. On finit par se dire qu’il va peut-être falloir redescendre en suivant scrupuleusement la trace de montée (si on arrive encore à la déceler). Nous arrivons sur la crête un peu dégarnie avec un poil plus de visi mais pas non plus de manière démente. On décide alors de pique-niquer en attendant que, notre chaman du jour, Sylvain (confiant depuis le matin des éclaircies prévus par le dieu païen « MétéoFrance »), puisse faire son office, à grand coups d’incantations indécelables pour nous autres, pauvres béotiens.

Et le miracle arriva, oui, mes amis ! A l’heure du serrage des boucles de chaussures, Elle arriva ! Elle l’éclaircie ! Ni une, ni deux, Julien décide de montrer le chemin, vite suivi de toute la troupe à travers un paysage que nous ne pouvions que deviner à la montée. Les virages s’enchainent dans les combes poudreuses mais en restant prudent car les croupes sont soufflées et la vieille neige durcie apparait. Gare aux fautes de carres.

Arrivés presque à la cabane, nous repeautons pour profiter de l’éclaircie qui a l’air de vouloir durer vers le col de Magnabaigt (barré d’une grosse corniche), et obliquons pour finir sur la facette NE du col de Saoubiste. Bonne pioche. La descente s’avère là, proche d’un 5 étoiles, et on finit presque trop vite à la forêt. Coup de frein et retour à des vitesses de ski beaucoup plus mesurées pour éviter les branches et les premiers cailloux et déchaussage prudent au pont pour finir à pied.

Comme dirait un certain JC : « Incroyable » !

Tifred

Participants : Alain, Joëlle, J-Claude, XavT, Julien et le chaman du jour, Sylvain